lundi 26 février 2018

Mise en Abîmes

Boire à la bouteille, en bateau ivre
De l’ivresse des profondeurs
Où le soleil pâlit comme une lune.

Se mouvoir au rythme du logarithme
Dans ce monde du non-linéaire,
Sous le ciel de l’exponentielle.

En cette densité pourtant se sentir léger !
Oui, dans ces fortes pressions
Faire fi des terrestres pressions.

Au sein de la ressource halieutique,
Replonger dans le liquide amniotique
Et se faire une bulle au sein de ces bulles.

Ici, où tout survit et où tout meurt
Voir le cycle de la vie, évident,
Qu’à terre l’on oublie trop souvent.

S’avancer, le visage masqué,
Dans un carnaval de couleurs
Improbable de probabilités !

Comprendre Darwin et ses combinaisons
Durant cette Évolution parmi les protozoaires,
Unicellulaires mais doués d’autonomie, déjà
Avec leurs stratégies de survie, mutines.
  
Chercher à économiser l’air
Gaspillé en vaines paroles à terre
Pour se donner l’air
Et se taire. Monde de silences en mer.

Y saisir que l’air, tout comme la liberté,
Impalpable et gratuit à terre,
Ne prend sa vraie valeur
Que lorsqu’il nous est compté.

Surtout, surtout, voler ! Sous l’eau !
Rendant grâce à Archimède,
D’un geste de palmes, académique
Épousant le relief des coraux.
………………………………………….

Las ! Refaire surface, à l’air qu’on dit : libre
Et se sentir étouffé…parmi la nuée,
Tout comme cet Albatros, bien empêtré.