lundi 9 novembre 2015

Dépôt de Liban


Aujourd’hui que sans moi le grand Monde s’agite
Il me souvient qu’enfant, il entra dans ma tête
Tout à coup, en entier y faisant irruption
Comme un volcan violent en sa vive éruption !

Brûlante alors coula son actualité
Avec ses grands titres aux belles sonorités
Qui pénétraient en moi, inconnus et étranges,
Pour créer en mon esprit de saugrenues images.

Ainsi, le Shah d’Iran, ce souverain Persan
M’était comme un félin au vif regard perçant.
Les mollahs, de poussifs califes à Goscinny,
Les ayatollahs, des yaourts au lait, eh oui !

Les Maronites étaient pour moi des arbres verts,
Chiisme était conflit, Chiites durs tels pierre.
Les Phalangistes avaient aux mains d’immenses os, 
Je voyais les Druzes vêtus tels des robots !

Oui, leur sonorité, inconnue et étrange

Créait en mon esprit ces saugrenues images !