lundi 28 septembre 2015

Rêves-Parties



Toi,

Lorsque tu t’endors je te souhaite « Bon voyage ! »
Car voici que tu pars en lointains paysages,
Passant les océans, survolant les montagnes,
Pour rencontrer, là-bas, des peuplades en pagne.

Découvrant d’un œil neuf leurs étranges coutumes,
T’enivrant des parfums que ton odorat hume,
D’idiomes gutturaux, de leurs étranges corps,
Munis d’un passeport, tes rêves embarquent au port.

Moi,

Toujours plus quelconques se révèlent mes rêves
Qui me ramènent au vil quotidien, sans trêve !
Même libres, mes élucubrations psychiques
Sont forces de rappel, pareilles à l’élastique.

De nuit songeant, j’évolue dans des lieux communs
Qui ne sont que ceux de ma banlieue de gamin,
Terrain vague où je croise des amis, piégés,
Qui guère plus que moi, ne purent en bouger.

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Ainsi, bien loin d’être comme les tiennes épiques
Mes rêves-parties sont tristes et prosaïques !
Et pourtant, l’irréel naît du morne réel
Car leur monde recréé n’est jamais vue fidèle.

Oui, l’étrange y survient par un vrai jeu de pistes

Tout comme, vois-tu, ces toiles hyperréalistes.