mardi 13 août 2013

Mes songes d'une nuit d'été



Le ciel clair de nos nuits d’été, mélancolique
Évoque l'épique, m’évoque des époques.
 
L'homme des Cavernes voyait ces mêmes astres,
Devant eux effrayé, présage d’un désastre ?
De vertige saisi par leur danse immuable,
Par eux rendu conscient de l'immense impalpable.
Ces amas constellés, Ptolémée les sondait,
Âmes-lumières ailées par ses noms fécondées,
Squelettes aux chimères et silhouettes de dieux nus
Qui de nos jours semblent tout à fait incongrus.
 
Étoiles que Colomb pria d'une supplique,
S’en allant sans retour vers le grand Atlantique,
Se reprochant sa folie, et scrutant dans l'éther
Le signe annonciateur ? de la promise terre.
 
Ce ciel clair aujourd'hui, les douces nuits d’été
M'est un lieu que la vie n'a pas désenchanté,
Pareil aux figures dans mes livres d’enfant,
Témoin d’anciennes peurs, ou émerveillements.

Seul endroit que l’Homme n’ait pas pu concasser,
Trait d’union pour nos yeux d'avec notre passé,
Ces étoiles encore, surbrillent dans la nuit,
Ces étoiles encore, oui, brillent dans l'ennui.